Arthrodèse SubTalaire

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Arthrodèse sous-talienne

 

 

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Généralités :

 

L’arthrodèse sous-talienne est encore considérée actuellement comme le « gold standard »du traitement chirurgical de l’arthrose et des arthropathies avancées de l’articulation sous-talienne en raison de son applicabilité à la majorité des patients, du soulagement efficace de la douleur, du maintien de la stabilité de l’arrière-pied et des très bons résultats à moyen terme.

 

Il n’existe pas pour le moment de prothèses de cette articulation.

 

Cette arthrodèse a cependant des conséquences :

  • d’une part un caractère irréversible, du moins dans l’état actuel des connaissances validées.
  • D’autre part, elle engendre des contraintes plus élevées sur les articulations adjacentes qui sont alors exposées à une dégénérescence précoce, en particulier sur la cheville, le genou.
  • C’est un geste néanmoins éprouvant et il nécessite une réadaptation de plusieurs mois. Une adaptation voir un changement de poste de travail peut être nécessaire.
  • Après une arthrodèse sous-talienne, la mobilité du talon diminue 100% dans le plan coronal. La mobilité de la cheville, de l’avant-pied est conservée. Le blocage de l’articulation sous-talienne entraîne une perte d’adaptation du pied au sol avec une gêne notamment sur les sols en devers et les terrains mous comme le sable.

 

Principe :

 

L’arthrodèse subtalienne est une intervention chirurgicale qui a pour but de fusionner les surfaces articulaires de l’articulation sous-talienne (calcanéum et talus).

 

Les causes de l’atteinte articulaire sont les plus souvent l’arthrose, plus rarement un rhumatisme articulaire, une fracture.

 

L’évolution en l’absence de traitement est la persistance ou l’aggravation des douleurs. Lorsque le traitement médical n’est plus efficace, une chirurgie d’arthrodèse est possible.

 

Déroulement de l'intervention 

La chirurgie est réalisée sous anesthésie générale ou locorégionale. 

 

Une cicatrice est réalisée à la face latérale ou médiale de la cheville  de taille adaptée selon les cas.

 

Souvent cette chirurgie est réalisée sous arthroscopie.

 

Les surfaces articulaires sont coupées (talus, calcaneus et os naviculaire), puis fixées en générale par des vis agrafes, plaques, clous ...

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A la fin de l’intervention, un drain est parfois laissé en place permettant d’évacuer l’hématome.

 

Une botte d’immobilisation est mise en place pour six  semaines.

 

Le jour suivant l’intervention chirurgicale.

  • Immédiatement après l’intervention, l’immobilisation est assurée par une botte amovible ou un plâtre ouvert permettant de surveiller la jambe. Au quatrième ou cinquième jour, le chirurgien, selon l’intervention effectuée, peut proposer une immobilisation, soit par botte amovible, soit par plâtre, durant trois semaines.
  • Vous pourriez avoir la visite du kinésithérapeute, lequel vous aidera à faire les exercices visant à recouvrer votre mobilité.
  • L’appui est fortement déconseillé pendant au mois 06 semaines

Complications 

Tout acte opératoire comporte des risques et la présence de maladies associées peut majorer ces risques. La liste suivante n’est pas exhaustive et une complication particulièrement exceptionnelle peut survenir, liée à l’état local ou à une variabilité technique.

 

Toutes les complications ne peuvent être précisées, ce que vous avez compris et accepté.

 

La consommation tabagique augmente fortement le risque de survenue des complications.

 

Quels sont les principaux inconvénients et risques précoces éventuels de l’intervention ?

  • L’hématome ou épanchement ou collection de sang dans les tissus situés autour de la zone opératoire.
  • Une perte sanguine (anémie).
  • Le risque infectieux.
  • Une technique opératoire insuffisante, une mauvaise position de l’arthrodèse peut avoir des conséquences mécaniques sérieuses et imposer une nouvelle intervention.
  • Une fracture osseuse.
  • Complications cutanées.
  • La paralysie nerveuse et les troubles sensitifs.
  • Une blessure accidentelle des tendons.
  • Un œdème.
  • Les complications veineuses.

 

Quels sont les principaux inconvénients et risques tardifs éventuels de l’intervention ?

  • Une consolidation osseuse difficile.
  • L’infection tardive survient soit par voie sanguine à partir d’un foyer infectieux (peau, urines, bronches, vésicule, sinus, etc.) soit du fait d’une contamination opératoire passée inaperçue.
  • L’algoneurodystrophie ou algodystrophie.
  • Des douleurs en regard ou au voisinage de la zone opératoire peuvent persister.
  • Le confort de marche dépend du positionnement de l’arthrodèse, cela pourra nécessiter des semelles orthopédiques, un chaussage adapté, voire une ré-intervention pour repositionnement.
  • Le blocage d’une articulation entraînera une sur sollicitation des autres articulations du pied, qui pourront se dégrader à long terme et nécessiter elles-mêmes une prise en charge chirurgicale.

Les résultats attendus

La récupération et la marche fluide nécessitent un délai de 6 à 12 mois .

 

Le résultat attendu est une marche sans douleur.

 

Le blocage de l’articulation sous-talienne entraîne une perte d’adaptation du pied au sol avec une gêne notamment sur les sols en devers et les terrains mous comme le sable.

 

Les activités professionnelles sont généralement reprises après 6 à 12 mois (très variable en fonction de la profession et des cas). Du fait du blocage de l’articulation sous-talienne, une adaptation du poste de travail peut être nécessaire.

 

Les activités physiques sont autorisées après plusieurs mois. Elles dépendent du niveau physique du patient et sont à valider avec votre chirurgien.