Le contenu de cet articile est issu du site du docteur P. BAROUK, Centre de chirurgie du Pied à Mérignac. www.barouk-ls-p.com

 

Cure chirurgicale pour Hallux Valgus et orteils en griffe

Fiche d'information à lire et à télécharger

 

 

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Principe d’intervention  

La cure chirurgicale de l’hallux valgus est un ensemble d’ostéotomie (coupes dans l’os) au niveau des différents os de l’avant pied pour corriger les déformations  acquises du pied, le plus souvent pour hallux valgus et l’orteil en griffe.

 

 

 

 

Indication (pourquoi se faire opérer)  

L’indication principale est la déformation du 1er rayon de l’hallux valgus  (le gros orteil qui se décale vers l’extérieur).

Cette déformation n’est pas toujours douloureuse et l’indication se pose au cas par cas en fonction du retentissement sur le chaussage et la gêne ressentie par le patient.

 

L’orteil en griffe est souvent responsable d’une douleur au niveau du sommet de la flexion du gros orteil qui rentre en conflit avec le chaussage et qui rend la marche difficile.

 

La cure chirurgicale de l’hallux valgus peut être aussi proposée chez l’adolescent où les déformations précoces ne sont pas rares.

 

Déroulement de l’intervention  

 

L’hospitalisation 

dure entre 24 à 48 heures.

 

Temps d’intervention   

Elle dure en moyenne 1 heure et peut être rallongée en fonction des gestes accessoires qui sont indiqués sur le pied.

 

Mode d’anesthésie 

Une anesthésie locorégionale est très souvent indiquée mais certains patients préfèrent une anesthésie générale.

Installation

Le patient est installé sur le dos avec  un garrot sur la cuisse ou le mollet du pied opéré.

 

Incision

L’incision est au niveau de l’intérieur  du pied centrée sur le bugnon qui est responsable de la douleur au niveau de la racine du gros orteil.

D’autres incisions au niveau du pied peuvent être rajoutées en fonction du nombre d’orteil où il faudra intervenir.

 

Technique 

L’intervention commence par l’exposition de la première articulation entre le métatarse et la première phalange du gros orteil.

Après l’ouverture de la capsule, on coupe l’os du premier métatarse sur le plan horizontal.

On décale la partie inférieure vers l’extérieur et on fixe la correction avec deux petites vis enfilant l’os.

On recoupe l’excès d’os de l’intérieur pour redonner une forme harmonieuse au bord interne du pied.

On peut associer également une autre ostéotomie au niveau de la phalange du pied si cela est nécessaire pour remettre le gros orteil droit. Cette ostéotomie est souvent stabilisée par une petite agrafe.

Après un bon lavage minutieux, on referme la capsule avec une légère tension puis la peau avec des crains de florence qui permettent d’évacuer l’excès d’hématome après l’intervention.

En ce qui concerne les orteils en griffe, on peut inciser au niveau de la tête du métatarsien  pour raccourcir leurs longueurs ce qui est d’ailleurs la raison pour lequel l’orteil se déforme.

S’il n’y a pas d’excès de longueur du métatarsien, on intervient uniquement sur l’orteil lui-même que l’on redresse en supprimant l’articulation entre les premières phalanges et en maintenant par un implant extra osseux.

 

 

Les suites opératoires  

 

L’appui 

L’appui est autorisé sous couvert d’une chaussure de décharge, qui est prescrite lors de la première consultation avec le chirurgien. Un écho doppler est prescrit également pour vérifier la bonne vascularisation du pied.

 

Les pansements 

L’infirmière changera les pansements tous les deux jours jusqu’à l’ablation de la suture, en moyenne 15 jours après l’intervention.

Des injections d’HBPM seront prescrites pendant un mois.

 

L’immobilisation 

L’immobilisation est assurée par une botte de marche qui peut être retirée et sera réutilisée ultérieurement pour reprendre la marche.

Les radiographies de contrôle

Une radiographie de contrôle est réalisée le lendemain de l’intervention pour revérifier la bonne correction.

 

1er rendez-vous de contrôle

Le premier rendez-vous de contrôle a lieu entre un mois et six semaines ce qui permet de vérifier la consolidation de la correction et d’autoriser la marche sans chaussure.

 

La rééducation   

Aucune rééducation n’est prescrite dans un premier temps car il y a un risque de démonter la correction effectuée.

Il est normal que le pied soit gonflé lors de la première consultation et c’est à ce moment-là que le chirurgien prescrira la rééducation qui consiste d’abord à drainer l’œdème manuellement puis à mobiliser les petites articulations pour retrouver la souplesse normale de l’avant pied.

 

La durée de la rééducation est en moyenne d’un mois.

Vous pouvez retrouver une conduite normale après un mois et demie de l’intervention.

 

Les complications  

Les complications les plus fréquentes sont les troubles de cicatrisation chez les personnes âgées ou diabétiques, il faudra toujours vérifier la circulation sanguine par un écho doppler artériel avant l’intervention.

Souvent les déformations récidivent  surtout chez les formes très avancées d’hallux valgus.

Il existe des fois  des troubles de consolidation entre les fragments qui sont dus principalement chez les fumeurs.

Dans certains cas quand l’articulation entre le premier métatarsien et la première phalange est déjà altérée, la correction ne suffit pas à supprimer la douleur, dans ce cas il faut réaliser carrément une arthrodèse de l’articulation.

Il s’agit dans ce cas d’un hallux régidus.

 

En résumé  

Les cures chirurgicales pour les hallux valgus sont très fréquemment pratiquées, ils existent plusieurs techniques qui vous seront proposées en fonction de chaque chirurgien.

Les techniques mini invasives (sans ouvrir la peau) sont de plus en plus pratiquées mais donnent des récidives fréquentes.

Il faut savoir que le pied continue à ce déformer lentement même après l’intervention ceci est due principalement à la modification du métabolisme et de l’équilibre hormonal après la ménopause, du changement de poids et du chaussage ce qui modifie indirectement la modification du pied et la tension des tendons.

D’une manière générale, il s’agit d’une intervention qui est très bien vécue par les patients, reproductible et donne une satisfaction unanime selon la technique utilisée.

 

 

 

 

 

 LIGAMENTOPLASTIE DU CROISE POSTERIEUR DU GENOU

 

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PRINCIPE DE L’INTERVENTION

La ligamentoplastie du ligament croisé postérieur du genou  consiste à reconstruire le ligament croisé natif, rompu par un tissu tendineux autologue (prélevé du corps même du patient) afin  de remplir le rôle mécanique du ligament blessé.

 

L’intervention se déroule dans la plupart des cas sous arthroscopie.

 

 

 

 

 

INDICATION (pourquoi se faire opérer)

L’indication principale est la rupture des ligaments croisés postérieurs suite à un accident de sport, accident du travail ou un accident de la voie publique.

 

Le ligament croisé postérieur contrairement à celui antérieur peut cicatriser spontanément, après cicatrisation il persiste une translation résiduelle (un jeu) entre le fémur et le tibia qui selon l’importance peut être accepté tel quel ou bien relever d’une intervention chirurgicale.

 

Une rupture du LCP conduit systématique à une usure très rapide du genou d’où l’importance de l’opération

 

 

DEROULEMENT DE L’INTERVENTION

  1. L’hospitalisation

Elle est estimée entre 2 et 3 jours en fonction de l’importance de la reconstruction, du saignement post-opératoire, de la douleur et de la reprise de la marche

  1. Temps d’intervention

Il s’agit d’une intervention un peu plus compliquée que la ligamentoplastie du croisé antérieur, elle peut durer en moyenne 1h30.

L’intervention nécessite une technicité et une expérience reconnue du chirurgien si elle est pratiquée sous arthroscopie.

  1. Mode d’anesthésie

L’anesthésie générale combinée à l’anesthésie loco-régionale est la plus adaptée à cette intervention.

  1. Installation 

Le patient est installé sur le dos avec un garrot à la racine de la cuisse opérée

On utilise en plus de l’arthroscopie un appareil d’amplificateur de brillance qui émet des rayonnements.

Il faut s’assurer qu’il n’y ait pas de contre-indication à l’exposition de rayons malgré la protection qui est automatiquement proposée au patient

  1. Incision

L’incision diffère selon le tendon qu’on utilise pour refaire le LCP rompu, il peut s’agir d’une incision à côté de la tubérosité tibiale antérieure (devant sur 3 cm) si il s’agit des tendons de la patte d’oie.

Une incision au-dessus de la rotule si il s’agit du tendon quadricipital.

Une incision longitudinale centrée sur le tendon rotulien si on utilise le tendon rotulien.

Une incision sur la partie externe de la cuisse si on utilise le fascia lata.

Dans certains cas l’utilisation d’un transplant artificiel dispense le chirurgien de cette incision.

Deux incisions dans le devant du genou de part et d’autre de la rotule d’1 cm permettent d’introduire la caméra de l’arthroscope et les instruments.

Une 3ème voie accessoire postéro-interne facilite le bon positionnement du transplant et la rapidité de l’intervention.

  1. Technique

L’opération commence d’abord par le prélèvement du tendon qui va être utilisé pour remplacer le LCP, une fois le transplant confectionné, on le calibre (on mesure son diamètre et sa longueur).

On rentre avec la caméra pour d’abord confirmer la rupture du ligament croisé postérieur et rechercher d’autres lésions comme le LCA, les ménisques internes ou le cartilage.

On nettoie le genou et l’emplacement de l’insertion du nouveau ligament.

On creuse l’os sous forme de tunnel dans le tibia et dans le fémur qui ont le même diamètre que ceux mesuré du transplant.

On vient introduire le transplant dans ces tunnels et le serrer pour obtenir une bonne tension qui permet de stabiliser le genou.

Les incisions sont refermées par des fils ou des agrafes.

 

 

LES SUITES OPERATOIRES

  1. L’appui

Il peut être donné ou interdit en fonction des moyens de fixation du nouveau transplant (vis, endoboutant, agrafe, ou autres)

  1. Les pansements

Ils seront faits par une infirmière tous les trois jours jusqu’à l’ablation de la suture au 15ème jour.

  1. L’immobilisation

Une attelle est portée pendant 45 jours qui peut être articulée dont l’amplitude de la flexion sera augmentée au fur et à mesure de l’évolution de la rééducation.

Des injections d’héparine à bas poids moléculaire (HBPM) sont systématiquement prescrites jusqu’à la reprise efficace de l’appui.

  1. Les radiographies de contrôle

Une radiographie de contrôle sera réalisée systématiquement le lendemain de l’intervention.

  1. 1er rendez-vous de contrôle

Il est généralement fixé à 1 mois 1/2

 

 

LA REEDUCATION

 

La rééducation fonctionnelle commence rapidement dans le service sous contrôle kinésithérapeute et selon le protocole établi par le chirurgien.

 

Le genou est immobilisé passivement par un appareil qui vous plie le genou pour éviter l’enraidissement rapide.

Le kinésithérapeute vous aide à retrouver votre potentiel fonctionnel avec des exercices de posture et de marche dès le réveil musculaire.

 

Vous devez prévoir les rendez-vous avec votre kinésithérapeute avant l’intervention pour poursuivre immédiatement

 

les exercices selon le même protocole après avoir quitté le service d’hospitalisation.

 

La durée de la rééducation est estimée à trois mois en moyenne.

 

La prescription vous sera remise à la sortie en même temps que les autres ordonnances.

 

 

En résumé

La ligamentoplastie du croisé postérieur est une intervention qui est indiquée principalement lors d’une rupture du ligament croisé postérieur n’ayant pas cicatrisé spontanément.

 

Lorsque le LCP reste rompu, il s’agit d’une indication primordiale car en cas d’absence d’intervention le genou serait exposé à une détérioration dégénérative très importante et rapide.

 

Elle doit être réalisée par des chirurgiens qui ont de l’expérience dans la chirurgie ligamentaire et de préférence arthroscopique. L’implication de la rééducation fonctionnelle est très importante dans la réussite et la récupération d’une bonne fonction du genou.

 

Malgré une intervention très bien faite, il peut persister quelques millimètres de translation résiduelle par rapport au genou sain. 

 

 

 

A propos . . .

DR KHELIF YOUCEF REDHA

CHIRURGIEN ORTHOPÉDISTE, spécialiste du genou et de la hanche.

Diplômé de l'Université d'Auvergne,
Diplômé de l'Université de Paris 12,

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