Ligamentoplastie du LCA

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Ligamentoplastie du LCA

Fiche d'information à lire et à télécharger: DT4

Fiche d'information à lire et à télécharger: DIDT

Fiche d'information à lire et à télécharger: KJ

 

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Principe de l’intervention

L’intervention la plus souvent pratiquée par le Dr KHELIF est le DT4, c’est-à-dire le prélèvement du tendon demi-tendineux qui est plié en quatre puis fixé sur le fémur et le tibia par deux endo-boutons.

 

Ce tendon vient remplacer le ligament croisé antérieur rompu.

 

L’intervention est réalisée entièrement sous arthroscopie.  Voir vidéo ci-dessous :

 

 

Indication (pourquoi se faire opérer)

L’intervention est indiquée dans le cas d’une rupture du ligament croisé antérieur suite à une entorse du genou dans un contexte d’un accident de sport, d’un accident de la voie publique ou d’un accident de travail.

 

L’intérêt de l’intervention est de stabiliser le genou et d’éviter ainsi toute la détérioration des éléments anatomiques du genou (ménisques et cartilages), liée à l’instabilité secondairedue à la rupture du croisé antérieur du genou.

 

Au-delà d’un certain âge (en moyenne 50 ans), l’indication se discute au cas par cas selon le profil du patient, de son activité professionnelle et son activité sportive.

 

L’intervention permet de retrouver un genou stable et par conséquence pouvoir revenir aux mêmes performances professionnelles et sportives.

 

Déroulement de l’intervention

L’hospitalisation

Elle dure entre 24 et 48 heures sauf complication (saignements importants ou douleurs).

 

Temps d’intervention

Elle dure en moyenne entre 50 à 60 min, elle peut augmenter si elle est associée à d’autres gestes complémentaires comme la méniscectomie ou la suture méniscale.

On peut associer également des gestes comme la ligamentoplastie du ligament antéro-externe, ceci se décide en fonction du résultat de l’examen clinique et de l’IRM.

 

Mode d’anesthésie

Anesthésie générale ou rachis anesthésie. L’anesthésie locorégionale seule est rarement pratiquée dans l’établissement.

Un cathéter péri nerveux peut être laissé en place pour diminuer les douleurs postopératoires et permettre une meilleure rééducation fonctionnelle. 

 

Installation

Le patient est installé sur le dos avec un garrot à la racine de cuisse du genou opéré.

 

Incision

Une seule incision de 3cm à l’intérieure de la tubérosité tibiale antérieure associée à deux points qui permettent d’introduire la caméra et les pinces d’instrumentations arthroscopique.

 

Technique

L’intervention commence par le prélèvement du tendon du demi tendineux  à travers l’incision par la tubérosité interne.

A l’aide de ce tendon, on confectionne le transplant qui va remplacer le ligament croisé antérieur, ce transplant aura une longueur entre 55 et 65mm avec un diamètre qui varie entre 6 à 10mm.

Le 2ème temps arthroscopique consiste à nettoyer le genou, à explorer les différentes lésions associées, à confirmer la rupture du ligament croisé antérieur et à le débrider.

On réalise un tunnel dans le fémur correspondant au diamètre du transplant confectionné ainsi qu’un 2ème tunnel au niveau du tibia.

Le transplant est par la suite introduit dans l’articulation est positionné respectivement dans chaque tunnel fémoral et tibial.

Les boucles des endo-boutants sont par la suite serrées ce qui permet de tendre le transplant dans le ligament et de stabiliser ainsi le tiroir antérieur du tibia.

Le genou est par la suite vidé, on laisse un redon intra articulaire en place et toutes les incisions sont fermées soit par des agrafes ou un surjet intradermique (selon les exigences esthétiques).

 

Les suites post-opératoires

L’appui

L’appui est donné immédiatement.

 

Les pansements

Le premier pansement est fait le lendemain de l’intervention en même temps que le retrait du redon.

L’infirmière changera les pansements tous les trois jours jusqu’à l’ablation de la suture, en moyenne 15 jours après l’intervention.

 

L’immobilisation

L’immobilisation est assurée par une attelle articulée (qui plie). La durée de l’immobilisation est 2 à 3 semaines en fonction de l’évolution de la rééducation fonctionnelle.

 

Les radiographies de contrôle

Une radiographie de contrôle est réalisée le lendemain de l’intervention.

 

La Sortie

La sortie a lieu le lendemain de l’intervention après le retrait du redon.

 

1er rendez-vous de contrôle

Le premier rendez-vous de contrôle a lieu trois mois après l’intervention pour vérifier le résultat de la rééducation fonctionnelle et la stabilité du genou à l’aide d’un examen GNRB.

Un deuxième rendez-vous de contrôle est fixé à six mois après l’intervention ce qui permet de contrôler une deuxième fois le genou cliniquement ainsi qu’avec un GNRB.

Une radiographie est réalisée à chaque contrôle.

Les critères de reprise du sport sont discutés lors de la consultation qui a lieu à six mois.

Une IRM de contrôle est à réaliser avant le 2ème rendez-vous à six mois.

La rééducation

La rééducation fonctionnelle commence immédiatement après l’intervention sur un arthromoteur (un appareil qui plie le genou).

 

Elle sera poursuivie en externe avec un kinésithérapeute immédiatement après le retour à domicile selon le protocole qui vous sera remis avec les papiers de sortie.

 

La rééducation dure au minimum entre 2 à 3 mois jusqu’à 6 mois en fonction de chaque patient.

 

Les complications

Comme toute chirurgie, il existe des complications liées à cette intervention :

Douleur et l’œdème postopératoire prolongé.

Saignement postopératoire qui peut prolonger l’hospitalisation de 2 à 3 jours

Infection peut survenir à cause de plusieurs facteurs comme toute chirurgie. D’une manière générale, la chirurgie arthroscopique est très peu pourvoyeuse d’infection.

Raideur postopératoire après quelques mois liée à une mauvaise rééducation.

Rupture du transplant dans 19% des cas dans les 2 ans qui suivent l’intervention.

Syndrome de cyclope qui se traduit par une impossibilité d’étendre complétement le genou avec une douleur à l’extension. Il est lié à l’accumulation de tissus fibreux postopératoire au niveau de la partie antérieure du genou empêchant ainsi la coaptation du fémur avec le tibia au moment de l’extension complète de genou. Cette complication nécessite une réintervention par une arthroscopie en ambulatoire afin de nettoyer ses tissus fibreux et permette de nouveau l’extension du genou.