KINÉSITHÉRAPIE « ONDES DE CHOC »

Les ondes de choc destinées au traitement des tendinopathies sont arrivées en France il y a maintenant 12 ans. Elles restent encore méconnues.

Le terme d’ondes de choc (ODC) est en principe réservé aux ondes sonores. Les ODC se manifestent à distance de leur zone d’émission. Une ODC se caractérise par une augmentation transitoire et brutale de pression de forte amplitude pendant un temps très court (10 ns). A cette phase d’augmentation succède une phase de pression négative, un peu plus prolongée, qui sera à l’origine des phénomènes de cavitation qui entrent en ligne de compte dans l’action mécanique des ondes de choc (3). Par extension, le terme d’ODC est également employé pour dénommer l’onde mécanique qui se transmet à partir d’un point de percussion directe.

L’image la plus simple que l’on puisse donner est celle de la vitre que l’on peut casser en faisant exploser une charge à distance (ODC sonore) ou en la percutant directement à l’aide d’un marteau.

LES INDICATIONS:

  • La tendinopathie calcanéenne corporéale
  • La tendinopathie calcanéenne d’insertion
  • La tendinopathie patellaire
  • L’aponévrosite plantaire
  • L’épicondylite latérale
  • L’épicondylite médiale
  • La coiffe des rotateurs

LES EFFETS SECONDAIRES

Les séances d’ODC sont douloureuses mais doivent rester tolérables par le patient. Les effets secondaires sont habituellement de quatre (4) types :

  1. exacerbation temporaire de la douleur,
  2. rougeur et oedème locaux,
  3. excoriations cutanées,
  4. ecchymoses retardées (intéressant généralement les zones où le panicule adipeux est important).

Ils sont toujours mineurs, n’interdisent jamais la poursuite du traitement et sont observés dans 10 à 20 % des cas seulement. Seul Haake et al. (26) mentionnent la survenue de migraines et la possibilité de syncopes (1 cas dans notre expérience par malaise vagal).

CONCLUSION

Les traitements par ondes de choc apportent de façon indiscutable une arme supplémentaire dans l’arsenal thérapeutique face aux tendinopathies. Ils répondent logiquement aux problèmes posés et ne demandent qu’un nombre limité de séances : à ce titre ils peuvent sans doute être classés dans les traitements promis à un véritable avenir. Les résultats pourraient être potentialisés par l’utilisation simultanée des thérapeutiques classiques. La simplicité de la mise en oeuvre du traitement est également à mettre en avant ainsi que le très faible risque iatrogène. L’apparition de machines à ODCF de petite taille rende cette technique plus accessible et ouvrira peut-être de nouvelles possibilités thérapeutiques.

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