Principe de l’intervention
Le changement peut intéresser la pièce fémorale (tige), la pièce acétabulaire (cotyle) ou les deux en même temps.
Indications (pourquoi se faire opérer)
Si le chirurgien vous propose de changer la prothèse c’est parce qu’il existe un problème avec votre prothèse, on parle dans ce cas d’un « Echec » de la prothèse.
Cet échec peut être dû à plusieurs problèmes :
Le descellement de la prothèse : c’est quand la ou les pièces de la prothèse ne tiennent plus ou pas assez avec votre os, ceci provoque des douleurs à la marche et au changement des positions.
Dans ce cas, on change la prothèse pour une autre qui peut être scellée avec ou sans ciment.
L’infection : votre prothèse peut s’infecter comme tout autre dispositif médical implanté dans l’organisme.
Cette infection peut avoir lieu immédiatement après la pose de la prothèse, comme elle peut survenir quelques mois ou années après l’opération.
Dans les cas où l’infection survient dans le mois qui suit la pose, on peut tout simplement relaver la prothèse sans la changer, autrement le changement total de la prothèse s’impose dans le cas des infections tardives et chroniques.
L’usure : après quelques années de bon fonctionnement, les surfaces de frottement de la prothèse sont amenées à s’user. Les débris dégagés par cette usure sont aussi responsable indirectement d’un descellement de la prothèse par un phénomène physiopathologique complexe.
L’usure de la prothèse peut également provoquer une luxation de celle-ci par défaut de coaptation intra-prothétique.
Ce problème se voit beaucoup moins dans les prothèses à couple de frottement en céramique.
La luxation itérative : après trois épisodes de luxation de prothèse de hanche, on décide de changer la pièce acétabulaire de la prothèse ou parfois même la tige fémoral si elle est mal posée.
Les fractures des pièces prothétiques ou de la céramique
Les fractures osseuses autour de la prothèse.
Les douleurs chroniques post-opératoires : celles-ci peuvent être expliquées par un mauvais positionnement de la prothèse ou par une allergie aux métaux qui rentrent dans la composition de la prothèse.
Les douleurs peuvent parfois rester inexpliquées.
Déroulement de l’intervention
L’hospitalisation est souvent de plus longue durée que pour la première pose, elle peut varier de 7 à 10 jours, selon l’importance de l’intervention et votre état de santé.
Temps de l’intervention : il s’agit d’une opération relativement longue, qui peut prendre entre 2 à 4 heurs d’intervention.
Mode d’anesthésie : le plus souvent, le patient est endormi complètement (anesthésie générale) avec un bloc locorégional du membre opéré avant l’intervention.
Installation : l’installation change selon la voie d’abord chirurgicale, l’installation sur le côté reste celle qui est utilisée le plus souvent lors des changements de prothèses.
Incision : le chirurgien essaye toujours de ré inciser sur l’ancienne incision et de l’agrandir selon le besoin d’exposition.
Technique
L’opération commence d’abord par exposer la prothèse en ouvrant la peau et les muscles.
Retrait des tissus fibreux de cicatrisation qui se sont formés depuis la dernière intervention.
Prélever des échantillons de liquide et de solide pour une analyse bactériologique de façon systématique.
Retirer la ou les pièces prothétiques en question.
Nettoyer le site chirurgical de façon très rigoureuse et retirer tout éventuels débris.
Greffe osseuse ou pas.
Implanter la nouvelle prothèse avec ou sans ciment, avec ou sans vissage.
Vérification de la stabilité de la prothèse.
Laver abondamment.
Refermer les tissus musculaires et cutanés.
Il s’agit d’une intervention souvent hémorragique qui nécessite parfois la transfusion du sang après ou pendant l’intervention.
Suites opératoires
L’appui peut être interdit pendant quelques semaines après l’intervention. Dans certain cas, on peut vous autoriser l’appui immédiatement après l’intervention.
Pansements : seront fait par une infirmière tous les trois jours jusqu’à l’ablation des agrafes ou des fils au 21ème jour.
Une radiographie de contrôle sera réalisée le lendemain de votre intervention.
Un EchoDoppler est réalisé vers le 5ème jour après l’opération pour déceler une éventuelle thrombose veineuse.
Premier RDV de contrôle: aura lieu vers le deuxième mois post-opératoire.
Rééducation
La rééducation fonctionnelle commence progressivement dans le service sous le contrôle du Kinésithérapeute et selon un protocole établi par le chirurgien.
Le kinésithérapeute vous aide à retrouver votre potentiel fonctionnel avec des exercices de posture te de marche.
La rééducation sera poursuivie à l’extérieur de l’hôpital, soit dans un cabinet de kiné après votre retour à domicile, soit dans un centre de rééducation.
La prescription vous sera remise à la sortie en même temps que les autres ordonnances.