NEVRÔME DE MORTON

 

Le névrome de Morton

Cette pathologie est la cause d’une des douleurs les plus intenses du pied.
Il s’agit de la compression d’un nerf interdigital entre deux têtes métatarsiennes. Le plus souvent entre la troisième et la quatrième. Plus rarement entre la deuxième et la troisième.

Causes

Il n’y a souvent pas de cause évidente retrouvée. Mais ce n’est pas par hasard qu’il se trouve entre les 3ème et 4ème têtes. En effet le troisième métatarsien fait partie du pied « talien » celui de la stabilité. L’articulation à sa base est très rigide. Le quatrième métatarsien fait partie du pied calcanéen, celui de l’adaptation du pied aux irrégularités du sol. . L’articulation à sa base est en effet très mobile. Le nerf se trouve donc situé entre un métatarsien rigide et un métatarsien mobile dans le sens supéro inférieur. De plus ce nerf interdigital est un peu plus gros que les autres car c’est la réunion entre les branches du nerf plantaire médial et du nerf plantaire latéral. La rétraction des gastrocnémiens, en augmentant l’appui sur l’avant pied peut participer à l’apparition de la pathologie. Les micro traumatismes peuvent aussi être responsables du névrome. C’est pour cela qu’on peut le retrouver fréquemment chez les coureurs.

Symptômes

La présentation clinique est le plus souvent caractéristique. Il s’agit d’une douleur très vive, souvent brutale, à la marche, ou à la course, dans des chaussures serrées. La douleur peut être à type de brulure, de décharge électrique. Le retrait de la chaussure améliore souvent la symptomatologie. A l’examen, la palpation de l’espace entre les têtes est douloureuse. On sent parfois un ressaut à la compression du clavier métatarsien.

Examens complémentaires

C’est la clinique qui fait surtout le diagnostic. La négativité des examens n’infirme pas le diagnostic.
Entre des mains expérimentées l’échographie peut le mettre en évidence et apprécier sa taille.
L’IRM peut le révéler également. Ces deux examens permettent aussi d’analyser l’éventuel épanchement des articulations voisines.

Traitement

Il est médical en première intention. Semelles et infiltration de corticoïdes.
Si échec il peut être chirurgical. Cela peut aller de la neurolyse (libération chirurgicale) endoscopique à l’ablation du névrome. Celle ci peut laisser une zone interdigitale insensible mais cela régresse le plus souvent au bout de quelques mois. En cas d’ablation la récidive est exceptionnelle. La récupération est assez rapide mais on peut sentir une gène dans l’espace concerné pendant environ 6 semaines.

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