Ligamentoplastie du LCP

 

Ligamentoplastie du LCP

Fiche d'information à lire et à télécharger 

Rupture du LCP

 

Principe de l’intervention

L’intervention consiste à remplacer le ligament postérieur rompu par un tendon autologue, renforcé ou pas par une bandelette synthétique.

L’intervention est réalisée entièrement sous arthroscopie.  Voir vidéo ci-dessous :

Indication (pourquoi se faire opérer)

L’intervention est indiquée dans le cas d’une rupture du ligament croisé postérieur suite à une entorse du genou dans un contexte souvent violant à haute énergie d’un accident de sport, d’un accident de la voie publique ou d’un accident de travail.

L’intérêt de l’intervention est de stabiliser le genou et d’éviter ainsi toute la détérioration des éléments anatomiques du genou (ménisques et cartilages), liée à l’instabilité secondaire à la rupture du ligament croisé postérieur du genou.

Au-delà d’un certain âge (en moyenne 50 ans), l’indication se discute au cas par cas selon le profil du patient, de son activité professionnelle et son activité sportive.

Contrairement au ligament croisé, le LCP peut cicatriser tout seul naturellement sans intervention, au dépend d’une distension résiduelle.

En dessous de 5 mm, l’intervention n’est pas indiquée

Au-delà de 10 mm, l’intervention est systématiquement indiquée.

Entre 5 et 10 mm, l’intervention est discutée selon la gène et le profil du patient.

L’intervention permet de retrouver un genou stable et par conséquence pouvoir revenir aux mêmes performances professionnelles et sportives.

Déroulement de l’intervention

L’hospitalisation

Elle dure entre 24 et 48 heures sauf complication (saignements importants ou douleurs).

Temps d’intervention

Elle dure en moyenne 60 min, elle peut augmenter si elle est associée à d’autres gestes complémentaires comme la méniscectomie ou la suture méniscale.

On peut associer également des gestes comme la ligamentoplastie du ligament antéro-externe ou du LCA,  ceci se décide en fonction du résultat de l’examen clinique et de l’IRM.

Mode d’anesthésie

Anesthésie générale ou rachis anesthésie. L’anesthésie locorégionale seule est rarement pratiquée dans l’établissement.

Un cathéter péri nerveux peut être laissé en place pour diminuer les douleurs postopératoires et permettre une meilleure rééducation fonctionnelle. 

Installation

Le patient est installé sur le dos avec un garrot à la racine de cuisse du genou opéré.

Incision

Une seule incision de 3cm à l’intérieure de la tubérosité tibiale antérieure associée à deux points qui permettent d’introduire la caméra et les pinces d’instrumentations arthroscopique.

Les suites post-opératoires

L’appui

L’appui est donné immédiatement.

Les pansements

Le premier pansement est fait le lendemain de l’intervention en même temps que le retrait du redon.

L’infirmière changera les pansements tous les trois jours jusqu’à l’ablation de la suture, en moyenne 15 jours après l’intervention.

L’immobilisation

L’immobilisation est assurée par une attelle articulée (qui plie). La durée de l’immobilisation est 2 à 3 semaines en fonction de l’évolution de la rééducation fonctionnelle.

Les radiographies de contrôle

Une radiographie de contrôle est réalisée le lendemain de l’intervention.

La Sortie

La sortie a lieu le lendemain de l’intervention après le retrait du Redon.

1er rendez-vous de contrôle

Le premier rendez-vous de contrôle a lieu trois mois après l’intervention pour vérifier le résultat de la rééducation fonctionnelle et la stabilité du genou.

Un deuxième rendez-vous de contrôle est fixé à six mois après l’intervention ce qui permet de contrôler une deuxième fois le genou cliniquement ainsi qu’avec un GNRB et/ou le TELOS

Une radiographie est réalisée à chaque contrôle.

Les critères de reprise du sport sont discutés lors de la consultation qui a lieu à six mois.

Une IRM de contrôle est à réaliser avant le 2ème rendez-vous à six mois.

La rééducation

La rééducation fonctionnelle commence immédiatement après l’intervention sur un arthromoteur (un appareil qui plie le genou).

Elle sera poursuivie en externe avec un kinésithérapeute immédiatement après le retour à domicile selon le protocole qui vous sera remis avec les papiers de sortie.

La rééducation dure au minimum entre 2 à 3 mois jusqu’à 6 mois en fonction de chaque patient.

Les complications

Comme toute chirurgie, il existe des complications liées à cette intervention :

Douleur et l’œdème postopératoire prolongé.

Saignement postopératoire qui peut prolonger l’hospitalisation de 2 à 3 jours

Infection peut survenir à cause de plusieurs facteurs comme toute chirurgie. D’une manière générale, la chirurgie arthroscopique est très peu pourvoyeuse d’infection.

Raideur postopératoire après quelques mois liée à une mauvaise rééducation.

La rupture du transplant est moins fréquente que celle du LCA, mais la laxité résiduelle est quasiment systématique, mais beaucoup mieux tolérée que la laxité traumatique.

A propos . . .

DR KHELIF YOUCEF REDHA

CHIRURGIEN ORTHOPÉDISTE, spécialiste du genou et de la hanche.

Diplômé de l'Université d'Auvergne,
Diplômé de l'Université de Paris 12,

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